La journée avait bien commencé pour Tika. Elle s'était levée de bonne heure pour diriger les patrouilles de l'aube et du midi. A son retour, la réserve de gibiet l'avait accueillit à bras ouvert, pleine de suculentes proies et de légumes juteux fraichement cueillis. Après un bon repas, elle décida de s'entraîner afin de perpétuter la hauteur de cette réserve. Elle pris sa lance et son poignard et partit vers le fond de la forêt. Elle y croisa un écureuil qui ne fit pas long feu. Elle se ferrait un plaisir de le cuisiner le soir venu mais pour le moment, elle l'enroula dans un linge blanc et le fourra dans sa sacoche. Toujours à la recherche de gibiet, elle arriva dans une belle clairière où coulait un ruisseau d'eau claire. Des dizaines de fleurs différentes y poussaient librement créant dans ce lieu une harmonie extraordinaire. Le ruisseau faisait un demi cercle autour de la jeune femme, reflétant la lumière du soleil sur ses cheuveux. Elle s'y abreuva et lava ses aliments. Le soleil éclairait toute la forêt de Silver Wood et réchauffait la lieutenante de ses doux rayons. L'après-midi commençait à peine et les quelques nuages qui voyageaient, solitaires, dans le ciel n'étaient pas menancants. Tika apréciait beaucoup l'air qui régnait dans ce paradis isolé par la végétation dense. Un parfum naturel, envoutant. Laissant cet endroit magnifique derrière elle, la guerrière ramassa ses armes et se remit en route. A l'abrit des arbres, le vent soufflait très peu et la température était idéale. La jeune femme aperçu une biche adulte courir entre les fougères. Elle s'approcha et vit qu'elle saignait abondemment. Ne voulant pas gâcher cette occasion, elle acheva l'animal avec son poignard et récolta les morceaux de viande utilisables. Une question traversa son esprit : Comment cette biche s'était-elle bléssée ? Elle l'inspecta consiencieusement et découvrit que sa coupure avait était causée par une arme. Une ligne aussi droite ne pouvait avoir était faite que par une dague ou un poignard. Elle se releva, regardant de tous les côtés. Elle savait aprésent qu'elle n'était pas seule. Mais qui était-ce ? Aucun de ses guerriers ne se trouvait sur cette partie du territoire, elle avait organisé les patrouilles de façon à être tranquille pendant toute l'après midi. La paix régnait encore entre les clans. A moins que ce ne soit un enfant perdu, ce qui ne pouvait être le cas ici car il n'aurait pas eu d'arme en sa possession, il ne pouvait sagir d'un guerrier provenant d'un clan. Il ne restait plus qu'une solution : Un sans-totem.

Tika entendit un bruit, un craquement. Elle se retourna et regarda en l'air. Dans un arbre, se trouvait un homme d'une vingtaine d'années environ. Il était plutôt grand et avait de longs cheuveux croisant le blanc et l'argenté. Ses yeux, d'un bleu clair profond, ne reflètaient que de la haine et de la colère.

"Il a pas l'air content..." en conclu la lieutenante.

Depuis sa tendre enfance, Tika avait une peur bleue des sans-totems. On les lui décrivaient comme des monstres sanguinaires prêts à tout pour survivre dans la forêt. Bien qu'elle n'en ai jamais vu, elle avait nourrit une angoisse profonde pour ces humains n'ayant pas le pouvoir de se transformer. Prenant son courage à deux mains, elle respira à fond et demande :

-Qui êtes vous ? Je suis Tika lieutenante du clan du cerf. Je suis désolée d'avoir pris la viande de cette biche, je supose qu'elle devait vous servir de dîner.

Elle ne broncha pas, les yeux fixés sur l'homme qu'elle avait en face d'elle. Serrant son poignard dans sa main droite, elle attendit la réponse du solitaire.

Encore une autre journée, mais il y en aura encore beaucoup d'autre. Pour Seth, celle-ci n'avait rien de particulier, elles n'avaient jamais rien de particulier. Chaque jour il errait à travers les forêts sans se préoccuper à savoir si c'était un territoire neutre ou non. Il n'en avait rien à faire, il allait où bon lui semblait, et s'il rencontrer quelqu'un sur sa route et que cette personne avait le malheur de l'avoir à peine irrité, il la ferrait souffrir. Chaque jour il se levait en penssant à la même chose. De toutes façon il n'avait rien d'autre à faire, et il ne le faisait pas parce qu'il aimait ça, non, il le faisait pour passer le temps, et au fond de lui, il espère rencontrer quelqu'un, pour le voir souffrir, il à fat le serment de faire souffrir le monde, et il l'accomplirait. Il se leva donc et ramassa ses affaires, c'est à dire ses armes et quelque reste de nourriture qu'il avala avant de se remettre en route. Il marcha pendant plusieurs heures, il n'allait nul part, juste où ses pas le guidaient. Jusqu'à ce qu'il arriva à une forêt qui était juste au bord d'un ruisseau. *Il y a sûrement beaucoup d'animaux par ici* se dit-il. Il décida de s'arrêter et de se mettre à chasser. Il fallait qu'il mange, cela faisait déjà plusieurs heures qu'il avait quitté son campement et qu'il s'était mis en marche. Il s'arrêta donc et se mit à arpenter silencieusement la forêt, tout en restant bien au bord du ruisseau, car c'est là où les animaux viendront boire. Il trouva quelques petits rongeurs qu'il attrapa à main nu avant de les égorger avec son couteau. Il les mangea mais il décida de rechercher un repas un peux plus consistent, il finit par le trouver : une biche qui venait boire au ruisseau. Il s'approcha lentement d'elle mais lorsqu'il fut prêt à bondir pour l'achever, un bruit qui venait du bord du ruisseau, effraya la biche et la fit s'enfuir. Il tenta en vain de bondir sur elle mais elle parvint à lui échapper, il réussit quand même à lui faire une belle entaille sur le flans. Il ne put retenir un juron à cause du maudit bruit qui l'avait dérangé. Mais heureusement, il pourra suivre la trace de la biche grâce aux gouttes de sang qu'elle laissait derrière elle. Et comme elle était blessé, elle ne pourra pas aller très loin. Il suivit sa trace jusqu'à une clairière illuminé par les rayons de soleil. C'est là qu'il l'aperçu. Mais elle n'était pas seule, une jeune indienne au long cheveux bruns, qui devait avoir dans les 20 ans étaient à côté d'elle. Il monta sur un arbre tout en sortant son couteau pour l'observer. La jeune indienne tua sa proie, ce qui le mit e colère, mais à cause de ce petit moment de rage, il oublia sa discrétion et celle qui lui avait volé sa proie se retourna et le vit. Elle resta un moment sans bouger tout en le dévisageant. Il la regarda avec un regard aussi froid que la glace.*Comment osait-elle voler ma proie?* se dit furieusement Seth. Elle brisa le silence en premier :

-Qui êtes vous ? Je suis Tika lieutenante du
clan du cerf. Je suis désolée d'avoir pris la viande de cette biche, je
supose qu'elle devait vous servir de dîner.

Il eut envie de rire ironiquement lorsqu'elle prononça sa phrase, elle était désolé, mais ses excuses ne lui rendront pas sa biche! Il se rappela soudain du reste de la phrase, lieutenante du clan du cerf, il était donc arrivé au territoire du cerf. Puis une lumière mauvaise illumina son regard. Voilà la personne qu'il attendait, il allait pouvoir faire souffrir quelqu'un aujourd'hui. En plus elle lui avait volé sa proie, et de toute façon toutes les excuses sont bonnes. Il lui répondit :

-Je me fiches de tes excuses petite lieutenante, tout ce que tu dois savoir c'est que tu payeras pour ça. Dit-i froidement.

Il descendit de sa branche en retombant juste devant l'indienne. Il s'approcha lentement d'elle. Il lui murmura à l'oreille :

-Ne t'inquiète pas, je ne vais pas te tuer tout de suite...

Ses excuses n'avaient pas l'air de fonctionner. Elle serrait toujours fermement son poignard dans sa main droite, attendant une réponse du sans-totem. Celui-ci lui lança un regard dédaigneux. Elle vit s'allumer une lueure étrange dans son regard. Il paraissait légèrement amusé par la lieutenante. Ne prenant pas la peine de mettre pied à terre, il lui répondit froidement :

-Je me fiches de tes excuses petite lieutenante, tout ce que tu dois savoir c'est que tu payeras pour ça.

Celui-ci lui descendit ensuite de son perchoir pour se retrouver tout près de la lieutenante, trop près. Elle vit dans ses yeux bleus un sentiment de haine, il voulait la faire souffrir. Tika avait peur, très peur, mais elle gardait son sang froid, resserant encore sa main droite. Cet homme n'avait pas l'intention de la laisser partit. Elle recula d'un pas, lui avença. Le regard malveillant, il ajouta quelques mots avec une esquisse de sourire :

-Ne t'inquiète pas, je ne vais pas te tuer tout de suite...

Elle choisit ce moment pour se retourner rapidement, sauter et le frapper au visage avec son pied droit. Elle se transforma en biche et se mit à courir de toute ses forces, elle utilisait au mieux ses pattes afin de réussir à le semer. Elle sortit de la clairière. L'herbe fraiche pliait sous ses pas. Le vent lui gilait le visage. Elle vit un éclair pâle passait, il la suivait. Elle esseya d'accélérer mais son dernier repas commençait à dater, elle manquait d'énergie. Quelle idée de partir seule dans la forêt en n'étant pas au meilleur de sa forme. Sa vitesse décroissait, elle n'en pouvait plus. Elle ressentit soudain une vive douleur à la patte arrière gauche. Elle trébucha et reprit forme humaine. Son poignard se rematerialisa dans sa main. Elle inspecta sa jambe, elle saignait. Jetant un oeil au sol, elle vit le couteau de solitaire mais cette fois taché de sang, son sang. Il l'avait lancé pendant qu'elle courait. Cet adversaire était donc rapide, fort et précis. Des qualités qui risquanent de coûter la vie à la jeune guerrière. Elle ne le vit nul part, il allait arriver bientôt, Tika le savait. Elle ouvrit sa sacoche et se mit à fouiller à l'intérieur. Elle trouva un des linges blancs qui servaient à envelopper la nourriture ainsi qu'une herbe médicinale. Elle écrasa l'herbe et enfit un baume qu'elle appliqua sur sa blessure avant de de faire un bandage. Elle entendit un bruit. Une chevelure argentée filait à travers les arbres. Il était là. Elle ne pouvait pas courir. Si seulement elle avait emporté sa pirogue, elle serait déjà au camp. Il a fallut qu'elle s'stine à vouloir s'entraîner seule. Son comportement la perdra. Il faudra bien deux jours avant que ses guerriers ne la trouvent. D'ici là, elle sera morte depuis longtemps. Elle sortit son pendentif. Le regarder une dernière fois et penser à Terens lui faisait du bien. Une larme coula sur sa joue. Elle allait le retrouver dans la maison de ses ancêtres. NON ! Cette idée n'était pas digne d'elle. Elle allait se battre, jusqu'à la mort si il le falait mais jamais elle ne se livrerait de cette façon !

Elle se releva, le baume faisait déjà effet. La douleur s'estompait peu à peu. Tenant fermement son poignard dans la main droite, elle attendit. Sentant le vent dans ses cheveux, elle se dit que c'était peut-être la dernière fois qu'elle pourrais sentir la caresse d'un courant d'air frais. Ravalant ses dernières larmes, elle se tint droite, le regard déterminé fixé sur l'homme qu'elle redoutait. Il était maintenant juste en face d'elle.

-Je suis prête à me battre si il le faut. Jamais je ne me rendrait !

Elle détalla à toute allure tout en lui donnant un coup de pied à la figure, il avait horreur de ça. Pourquoi ne pouvaient-ils pas tout simplement se battre ou se rendre? Ils ne le savaient pas, mais c'était inutile de courir, il les rattraperait toujours. Elle se transforma en biche et partit à tout allure. Il sourit ironiquement en pensant *ça ne sert à rien idiote, où que tu ailles je te rattraperais*. Il lui laissa quelques secondes d'avance, car il avait horreur des chases simples, il n'aime pas les choses faciles, et s'il partait en même tant qu'elle, il la rattraperait beaucoup trop facilement. Même s'il allait la rattraper plus tard, il voulait lui donner un faux espoir, un faible espoir. Il se mit donc à courir derrière elle, il ne tarda pas à repairer sa trace, elle était rapide, mais plus il s'approchait d'elle et plus elle ralentissait, elle était à bout de force, ou elle n'est pas habitué à courir sur de longues distances ou elle doit être fatigué. Au bout d'un moment, lorsqu'il l'aperçu, il décida de mettre un terme à cette course poursuite, il prit son poignard et le lança sur la biche, il visa la jambe, il n'avait aucune envie de la tuer maintenant. Blessé à la patte elle trébucha et tomba par terre. *c'est finis* pensa t-il. Il lui fallu quelques minutes pour l'atteindre. Mais pendant ce temps, elle s'était déjà relevé et confectionné un bandage autour de sa jambe blessé pour stopper le flot de sang qui s'y échapper. Il la regarda, l'expression farouche sur son visage lui montrait qu'elle allait défendre chèrement sa vie. Mais il était déjà trop tard pour se battre, s'il elle aurait voulu se battre contre lui, elle aurait du le faire dès le début au lieu de fuir, maintenant c'était déjà trop tard, et en plus, elle était blessé. Elle ouvrit la bouche pour lui révéler ce qu'il savait déjà :

-Je suis prête à me battre si il le faut. Jamais je ne me rendrait !

Il repéra néanmoins une pointe d'hésitation dans la voie de la jeune lieutenante. Elle savait, au fond d'elle, qu'elle ne pouvait pas gagner se combat, que sa maigre résistance sera inutile. Il lui répondit par un sourire mauvais avant de foncer vers elle comme un éclair, elle fut pris de surprise et elle n'eut pas le temps de réagir, il lui donna un coup sur sa jambe blessé, elle lâcha un cris de douleur ainsi que son couteau ensuit il passa derrière elle et lui donna un violent coup sur la nuque :

-Bonne nuit...lui dit-il doucement

Elle tomba par terre inconsciente. La première partie de son plan avait réussi : La capture. Il la transporta sur le dos et il marcha comme ça pendant quelques mètre, il essaya de s'éloigner un peux du territoire du clan du cerf pour ne pas attirer trop l'attention avant 'avoir obtenu ce qu'il voulait. Il s'arrêta non loin de la frontière dans une caverne. Il l'attache et la jeta dans un coin humide et sombre de cette caverne. Il sortit de son antre et il alla chercher des proies ainsi qu'un peux de bois pour allumer un tout petit feux. Il la laissa seul, de toute façon elle n'avait plus d'arme et attaché comme elle était elle ne pouvait pas aller très loin.

Chapitre 3 : Prisonnière

Lorsqu'il arriva en face d'elle, il donna un violent coup de pied dans sa jambe ganche. Elle poussa un petit cris de douleur et lâcha son arme. Elle tenta de riposter mais il était déjà derrière elle. Elle sentit une horrible douleur dans sa nuque avant de tomber, inconsciente.

Elle fit un rêve étrange. Un jeune homme lui parlait, elle ne voyait pas son visage. Il s'approcha d'elle l'air sévère :

-Qu'as-tu fait ? Tu n'as plus de réflexes ? Où sont donc partis tes talents de combattante ? Tu me déçois. Comment oses-tu porter ce que tu as autour du cou en ma mémoire alors que tu n'es pas capable de le protéger ? Utilise la force de tes ancêtres Tika.

Il avait prononcé ces derniers mots sur un ton bien plus doux que le précédant. Malheureusement, Tika avait reconnu la personne qui lui parlait. Elle savait qu'elle devait l'oublier mais s'il commençait à apparaître dans ses rêves, elle ne pourrait jamais le faire. Elle se remémora ses dernières paroles : Utilise la force de tes ancêtres. Mais le clan du cerf était réputé pour son pacifisme, pas pour ses talents de guerriers. Elle comprit alors, elle ne devait pas combattre. Le plus grand talent de son clan était sa capacité à réfléchir calmement, à chercher la meilleure solution au lieu de foncer dans le tas. Voilà ce qu'elle devait faire : réfléchir.

Elle se réveilla dans un noir presque total. Elle avait mal partout, le voyage n'avait pas du être de tout repos. Tika se rendit alors compte d'une chose qui la fit sourire, elle était en vie. Elle voulut se relever ce qui lui fit remarquer que ses pieds et ses mains étaient attachés. Sa blessure était guérie, encore une bonne nouvelle. La lieutenante chercha sa sacoche mais ne la trouva nul-part. Son arme avait disparut également. Elle décida d'inspecter le lieu dans lequel elle était enfermée. Les paroies étaient en pierre, l'air était frais et humide. La seule lumière qui parvenait aux yeux de le lieutenante venait le l'entrée de ce qui devait être une grotte. Elle était à environ dix mêtres de l sortie. A en juger par la couleur du ciel, il devait être déjà trois heures. Elle était seule. Si ces mains n'auraient pas étaient attachées, elle serait déjà loin. Elle se mit à réfléchir, tel un membre honorable du clan du cerf. Les murs de sa prison étaient très irréguliers et certainens parties étaient même coupantes. Elle s'approcha de la paroie et fit des mouvements verticaux avec ses mains contre les murs. Elle sentit les cordes se détacher lentement. Elle serra ses mains le plus possible et les restes de corde tombèrent. Ele regarda ses mains, elle étaient en sang. Les paroies étaient vraiment rugeuses, aussi elle n'avait pas réussit à s'en sortir indemne. Oubliant ce petit incident, elle déssera les cordes de ses pieds mais ne les libéra pas. Elle remit ses mains derrière son dos et attendit le retour du sans-totem.

Il avait finis par rassembler assez de provisions pour tenir
plusieurs jours, de toute façon, il ne voulait pas rester longtemps dans cette
grotte, il valait mieux passer inaperçu pendant tout le temps où il était avec
elle. Il avait abandonné l’idée de faire un feu, il allait être facilement
repérable à cause de la fumée produite et comme il ne pensait pas rester
longtemps, il n’avait nullement besoin de chauffer les lieux. Il rentra dans la
grotte sans se préoccuper de sa prisonnière, il alla d’abord ranger ses provisions
dans son sac en peau de loup noir. Il se leva et alla voir sa victime. Elle
était toujours là où il l’avait laissé, un peux à l’écart, dans le fond de la
grotte, la partie la plus humide et froide. Il s’approcha d’elle et remarqua
une infime trace de sang sur ses mains, il regarda discrètement derrière elle
et il vit un peux de sang sur les murs. *Elle avait donc essayé de se libérer*
pensa t-il. Il sourit dans l’ombre, pour pas qu’elle ne puisse apercevoir son
sourire. *Voyons voir ce qu’elle à l’intention de faire*. Il ne la rattacha
donc pas. Il s’approcha d’elle et lui demanda :





-Dit moi, qu’elle est la chose la plus importante à tes yeux ?





Un sourire mauvais illuminé son visage lorsqu’il lui posa
cette question, il allait se faire une joie de l’éliminer, il allait détruire
tout ce qui avait la moindre importance pour elle, et après ça elle connaîtra
la souffrance, et cette souffrance sera insupportable, au bout d’un moment,
elle finira par craquer et elle l’implorera de l’achever, chaque homme est
pareil, lorsque la souffrance est insurmontable, lorsqu’il ressente à peine un
peux de souffrance, il vous implorera de l’achever, de mettre un terme à ses
souffrances. Ils sont pitoyable, ils ne savent pas qu’elle est la vraie
signification du mot « souffrance », personne ne le sait, ils vivent
tous dans leur petit monde idéale, où tout se passe comme ils le veulent et où
aucun imprévu gâche leur petite vie méprisante. Mais cette fille, elle, va
connaître ce qu’il a connut, et si elle survit, si elle est assez forte pour
comprendre dans quel monde pourri ils vivent, elle quittera son clan et
deviendra une sans-totem. Et elle agira comme lui, et chaque personne qu’elle rencontrera
souffrira autant qu’elle. Mais maintenant, il faut savoir si elle est une
personne forte ou faible.





-Alors ? Répond moi ! Cria t-il.





Il sortit son couteau et le posa sous sa gorge :





-Répond ou meurt…

Lorsqu'il rentra, il s'occupa premièrement de ranger les fruits de sa chasse. Tika ne pu s'empêcher de remarquer qu'il avait amassé un grand nombre de proies, la chasse faisait donc partie de ses talents. Après avoir accompli sa tâche, il s'approcha d'elle. La lieutenante suivit son regard, il avait du voir le sang sur ses mains. Avait-il vu que les cordes étaient détachées ? Elle laissa l'avenir se charger de lui répondre. Le sans-totem s'accroupit devant elle avant de prendre la parole :

-Dit moi, qu’elle est la chose la plus importante à tes yeux ?

La jeune femme réfléchit. Qu'avait-elle d'important ? Ses amis ? A part peut-être son chef, elle n'en avait pas vraiment. Son grade de lieutenant ? Elle aimait servir son clan mais son grade n'était pas d'une grande importance pour elle. Sa vie ? Non, c'était une chose bien futile. Mais qu'avait-elle qui ne l'était pas ? Une seule chose : ses souvenirs. Si elle mourrait sans avoir raconté ce qui c'était passé il y a trois ans, elle aurait perdu la chose la plus importante qu'elle possédait. Si elle venait à décéder, il ne resterait plus rien de cet histoire à part son pendentif. Mais si celui-ci restait ici à pourrir dans une grotte humide et sombre, il serait alors perdu avec tout le reste. Oui, Tika n'avait qu'une chose importante et elle comptait la garder.

Elle gardait la silence. Comme un être sans vie, elle restait muette dans l'ombre, sans même ouvrir les yeux. Le solitaire s'impatientait.

-Alors ? Répond moi ! Cria t-il.

"Pourquoi le ferais-je ?" Se demanda la prisonnière.

Il sortit son couteau et le posa sous sa gorge :

-Répond ou meurt…
-Tu pensais me tuer de toute façon, non ? Je n'ai rien à te dire !

Elle cracha à la figure du jeune homme et attendit en silence. Le calme était son allié. Personne ne pouvait la faire crier ou s'énerver quand elle ne le voulait pas. Elle resta là, assise contre la paroie gelée de la grotte. Pourquoi ne pas essayer de se battre ? Tika savait qu'elle perdrait. Soudain elle comprit qu'un cadeau tombait du ciel. Elle devait le lui dire. Elle s'était tu pendant si longtemps, personne de pourrais jamais parler de cette histoire ni même y penser. La seule personne qui pourrait se souvenir et parler de l'évènement qui avait eu lieu il y avait trois ans de cela, c'était elle. Elle devait le faire en sa mémoire. Elle prit une grande inspiration et commença :

-Il n'y a qu'une seule chose importante à mes yeux, une histoire qui date de trois ans. Un jeune homme du clan du lion nommé Terens s'est fait tué par son oncle. Tout ce qui reste de lui c'est le morceau de bois que je porte autour du cou. C'est la dernière chose qui me rattache à la vie. Je ne pourrais pas te dire pourquoi exactement car je ne le sais pas moi-même. Tout ce qui compte pour moi c'est que cette histoire ne meure pas. Si moi je meure, ça n'a aucune importance.

Tika versa une larme. Elle ne pouvait s'empêcher de pleurer à chaque fois qu'elle pensait à cette histoire. Elle ne savait pas pourquoi mais, depuis ce jour, elle était devenue plus fermée, plus froide. Seule Agnou, sa meuneuse, pouvait la comprendre. Elle était la seule qui savait que Terens était son ami. Pour le reste de l'histoire, la lieutenante la lui avait gardée secrète. Elle ouvrit les yeux et toisa le Sans-totem. Il n'y avait aucune trace de peur dans son regard. Seulement de la détermination. Elle voulait vivre mais ne voulait pas tuer. Un cruel dilemme. Tuer quelqu'un revenait à se déchirer soi-même. Lorsqu'on donne la mort, on prive quelqu'un de ses souvenirs, de ses sentiments, de tout. Mais on prive encore plus ses proches. On les privent de leur joie, de leur envie de vivre, d'une partie de eur âme. Et pour nous punir de cet acte, les ancêtres nous privent d'une partie de nous même : l'innocence.

Elle lui répondit en lui crachant au
visage. Il n'avait pas apprécié, pour qui se prenait-elle? Si elle
l'énervait, il finirait par la tuer, et elle mourra simplement, sans
avoir souffert avant, et ça tout le monde pouvait le faire, tuer
quelqu'un c'était une chose facile, bien trop simple, par contre la
faire souffrir jusqu'à ce qu'elle vous demande de l'achever, ça
c'est une tout autre chose, bien plus intéressante, bien plus dure.
Et c'était pour ça qu'il l'avait capturé, et non pour la tuer sur
un coup de colère. Elle lui donna finalement une réponse :


-Il n'y a qu'une seule chose importante à mes yeux,
une histoire qui date de trois ans. Un jeune homme du clan du lion
nommé Terens s'est fait tué par son oncle. Tout ce qui reste de lui
c'est le morceau de bois que je porte autour du cou. C'est la dernière
chose qui me rattache à la vie. Je ne pourrais pas te dire pourquoi
exactement car je ne le sais pas moi-même. Tout ce qui compte pour moi
c'est que cette histoire ne meure pas. Si moi je meure, ça n'a aucune
importance.







Cette réponse ne lui plus pas non
plus. Tout ce qui la rattachait à ce monde était de vulgaire
souvenir, rien que ça? Ou elle était aussi désespéré que lui ou
elle était folle. Dans tout les cas cette réponse le gênait,
comment pouvait-il détruire ces souvenirs si ce n'est en la tuant?
Il ne pouvait que la tuer, mais s'il la tuer maintenant il ne la
verrait pas souffrir. En vérité ce n'était pas la chose la plus
importante à ces yeux. C'était plutôt une crainte, la peur que
l'on ne se souvienne pas de son histoire. Il la vit pleurer, elle
devait vraiment être désespéré, s'il l'avait vu quelques années
au auparavant il aurait eu pitié d'elle mais maintenant il
n'éprouvait rien, juste du mépris pour cette lieutenante qui
tombait en larme devant lui.*Les gens sont tous faible, même les
lieutenants, qui sont sensé être la seconde autorité de leur
village s'écroulent en larme au lieux d'essayer de sauver leur
honneur en se battant*. Il savait qu'elle n'avait aucune chance,
d'ailleurs il était bien placé pour le savoir, mais ce n'était pas
une raison de pleurer. Il reprit avec une voie froide :




-Dit moi, il y a t-il une personne à
qui tu tiens particulièrement, et je vais te préciser, il faut
qu'elle soit vivante, parce que je me fiche de tes méprisables
souvenirs.




Il la dévisage en attendant la
réponse, mais il eut une autre idée, il allait lui apprendre le
devoir d'un lieutenant digne de se nom, il la plaqua contre le mur et
il lui attrapa le visage pour qu'elle le regarde dans ses yeux :




-Écoute moi bien, ton chef devrait
avoir honte de t'avoir choisi pour lieutenant, aucun lieutenant ne
devrait montrer ses faiblesses, tu me fais pitié petite, tu es
encore faible et beaucoup trop jeune pour être lieutenant, tu vis
encore dans ton monde de rêve et de souvenirs, mais je vais te
raconter un petit secret, nous vivons dans un monde déchirés, où
les hommes ne communiquent que par la guerre, notre vie et un éternel
cauchemars et chaque respiration un souffrance, ce monde est pourri
jusqu'à la moelle. Et nous sommes destiné à nous battre et mourir
jusqu'à la fin.

Elle vit s'allumer une lueure nouvelle dans les yeux du solitaire, elle avait réussit à l'énerver. Il s'approcha encore un peu plus et lui demanda :

-Dit moi, il y a t-il une personne à qui tu tiens particulièrement, et je vais te préciser, il faut qu'elle soit vivante, parce que je me fiche de tes méprisables souvenirs.

Toujours cette lueure, cette étincelle mauvaise. Son plan commençait à fonctionner. Ses mentors lui avaient bien expliqué cela, lorsque les humain sont en colère, ils deviennent moins vigilents, ils s'aveuglent eux-mêmes. C'était ce qui arrivait à ce jeune homme, il s'éloignait de son but, il voulait la tuer pour la punir mais son but principal ne serait alors pas atteint. Il voulait la voir souffrir, il ne voulait pas lui offrir une mort rapide et indolore, non. Tout ce qui l'importait c'était de se venger sur tous ceux qui passaient à sa porté. La lueure diminua un peu, il se calmait. Elle devait découvrir le moyen de le battre mentalement et le cops suivrait.

-Écoute moi bien, ton chef devrait avoir honte de t'avoir choisi pour lieutenant, aucun lieutenant ne devrait montrer ses faiblesses, tu me fais pitié petite, tu es encore faible et beaucoup trop jeune pour être lieutenant, tu vis encore dans ton monde de rêve et de souvenirs, mais je vais te raconter un petit secret, nous vivons dans un monde déchirés, où les hommes ne communiquent que par la guerre, notre vie et un éternel cauchemars et chaque respiration un souffrance, ce monde est pourri jusqu'à la moelle. Et nous sommes destiné à nous battre et mourir jusqu'à la fin.

-C'est peut-être vrai pour toi, mais pas pour moi. Sans moi, mon clan mourrait de faim, j'ai découvert un nouveau terrain de chasse, j'ai battut un tigre avec l'aide de mon chef, j'ai reconstruit le camp et encouragé les survivants. J'ai accomplit tout cela pour l'honneur et la survie. Mais toi, tu n'as personne à protéger. Quand on est seuls, on se tue soit même. Tu ne vis que pour toi, ne dépendant de personne. Tu ne sais pas ce qu'est la vie, c'est pourvoir aider et être aidé. C'est sauver des vie et être sauvé. Tu ne vois que le mauvais côté des choses, tu ne vis pas, tu ôte la vie. En te conduisant ainsi, tu cours à ta perte. Jamais plus tu ne serras quelqu'un dans tes bras, jamais plus tu ne verras se déssiner un sourire sur la bouche de tes amis, de toute façon, tu n'en auras plus. C'est toi qui as décidé de vivre de cette façon. Moi, si je meures, des personnes se souviendront de moi, ils honnoreront ma mémoire. Mais toi, tu serras à jamais dans l'oublie total.

Il ouvrait de grand yeux, comme intrigué et consterné par ses paroles. Elle vit réaparaître la lueure de haine dans ses yeux et passa à l'action. Elle passa ses bras sur le mur et décrocha une partie de la paroie qu'elle planta dans le pied du sans-totem. Ensuite, elle porta un grand cou de coude dans ses côtes et termina par un crochet du droit. Elle sauta alors sur un stalagtite et le décrocha pour le clouer au sol. Elle prit la fuite en passant récupérer ses armes. Elle avait su utiliser un bref moment d'inatention pour aller à son avantage. En reprenant sa lance, elle cru voir un éclair argenté dans les arbres. Elle ne saura jamais si c'était lui ou pas car elle rentra au camp sans se retourner. La lune montait. En partant seule dans la forêt profonde, elle avait l'intention de devenir plus forte. C'est bien ce qui lui était arrivé. Elle avait appris à utiliser la colère des autres et à rester calme, sans laisser voir ses émotions. Elle se passa la main sur le visage. Elle avait pleuré. Pourquoi ? La pression sans-doute. Ou bien était-ce le sourire de cet inconnu qui ressemblait bien trop à celui de Terens.

-C'est peut-être vrai pour toi, mais pas pour moi.
Sans moi, mon clan mourrait de faim, j'ai découvert un nouveau terrain
de chasse, j'ai battut un tigre avec l'aide de mon chef, j'ai
reconstruit le camp et encouragé les survivants. J'ai accomplit tout
cela pour l'honneur et la survie. Mais toi, tu n'as personne à
protéger. Quand on est seuls, on se tue soit même. Tu ne vis que pour
toi, ne dépendant de personne. Tu ne sais pas ce qu'est la vie, c'est
pourvoir aider et être aidé. C'est sauver des vie et être sauvé. Tu ne
vois que le mauvais côté des choses, tu ne vis pas, tu ôte la vie. En
te conduisant ainsi, tu cours à ta perte. Jamais plus tu ne serras
quelqu'un dans tes bras, jamais plus tu ne verras se déssiner un
sourire sur la bouche de tes amis, de toute façon, tu n'en auras plus.
C'est toi qui as décidé de vivre de cette façon. Moi, si je meures, des
personnes se souviendront de moi, ils honnoreront ma mémoire. Mais toi,
tu serras à jamais dans l'oublie total.


Elle l’avait eu, ça faisait dès année qu’il n’avait jamais
ressenti ça. Elle lui avait rappelé ce que sa mère lui a toujours enseigné. Pour
une fois, quelqu’un l’avait blessé psychologiquement. Il resta sans voie, trop
surpris pour réagir ou ne serais ce quez pour répondre. Ce moment d’inattention
fut fatal pour lui. Elle se libera et jetant un bout de mur sur son pied, elle
l’enchaina avec un coup de coude dans les côtes et une droite. Elle s’échappa
en courant, elle récupéra ses affaires et disparu dans la forêt. Poussé par la
rage il se rua à sa poursuite. Mais il finit petit à petit par reprendre le contrôle
sur lui. Il s’arrêta et s’appuya sur un arbre. Il leva les yeux au ciel. Et si
elle avait raison ? Non, c’est impossible, elle ne savait pas pourquoi il
souffrait, elle n’en savait rien ! Mais d’un autre point de vue…





Cette petite l’intriguait beaucoup, elle l’avait désarçonné
à son jeu de torture mentale. Finalement, elle n’était pas si mauvaise. Un
sourire illumina son visage, personne ne pourrait qualifier se sourire, il cria
en étant sûr que la fille l’entendait :





-J’ai hâte de te revoir petite ! Et ce jour là, soit prête !





Une lueur illumina son regard, il retourna dans sa grotte
prit ses affaires et partit dans la forêt vers un autre territoire. Il allait quitter
le territoire du clan du cerf. Il fit le serment qu’il reviendra pour la
revoir, parce qu’il avait enfin rencontré un adversaire qui sera intéressant,
il en était sûr. Il regarda une fois de plus la lune, et il repensa à la phrase
de sa mère : « Il y a toujours du bon dans les hommes… ». Et si
elle avait raison ? Et s’il était en train de redevenir le petit garçon d’autre
fois ? Non ! Il ne pouvait plus retourner en arrière, la machine
infernale était en route et personne ne pouvait l’arrêtais ! Une larme
coula de son œil droit, puis, il baissa la tête est son sourire mauvais
habituel illumina son visage. Que c’était-il passé ? Personne ne le
savait, personne ne l’avait vu, mais Seth, au plus profond de lui, garde un
terrible secret…

Oui