Tika se réveilla d'une très mauvaise nuit. Le vent n'avait pas arrêté de souffler à travers les arbres en faisant un bruit infernale. D'humeur masacrante, Tika se leva, s'habilla et partit un morceau. Comme pour alimenter sa colère, elle trouva la réserve de gibiet pratiquement vide. Elle n'avait que deux poules bien malmenées comme repas pour le moment. Elle les enterra sous un arbre et dégusta quelques bais rouges qui ornaient les buissons près du camp. Elle avaient une valeur nutritive, soit, mais leur goût laissait à désirer. Décidément cette journée commençait mal. Elle n'avait pas si mal dormit depuis le jour de la grande tempète qui dévasté toute la forêt de Silver Wood. Elle retourna dans sa tente et y chervha son arc et ses flèches ; introuvables. Sur les nerds, elle sortit, pensant pouvoir se reposer au champ fleuri quand deux gamins lui sotèrent dessus. Ils s'écartèrent, génés. Elle vit qu'il portaient des armes, SES ARMES ! Elle les obligea à aller chercher de l'eau et à laver le linge de tout le clan à la rivière. Cela les occuperait l'après midi entière, ils l'avaient mérité. Ses armes en sa possession, elle se dirigea vers le grand chêne pour y chasser des écureuils.

Une fois sur les lieus, elle se mit en quête de nourriture. Le soleil tapait fort. Sous les branches de l'arbre plus que centenaire, elle la température était idéale. Enfin une bonne nouvelle. Elle entendit une branche craquer. Se retournant, elle banda son arc, prête à tirer. Bien positionnée, elle tira. Elle manqua sa cible de peu. Le petit rongeur en profita pour courir se cacher à l'intérieur du tronc. Le voilà hors de porté de la lieutenante se qui ne fit que l'agasser encore plus. Elle grimpa à l'arbre et récoltat une vingtaine de glands frais qu'elle rassembla dans sa sacoche. Quand elle voulu y placer le dernier fruit, elle vit une araignée tomber pile sur sa main gauche, celle qui tenait le sac. Surprise, elle secoua sa main et fit tomber une grande partie de sa récolte sur le sol.

-Même les araignées veulent pourir ma journée ! se plaignit-elle tout bas.

Elle sauta de la branche sur laquelle elle était assise et se remit à la chasse aux écureuils. Elle s'acroupit et attendit. Sa respiration se faisait plus lente, elle faisait le moins de bruit possible. Une malheureuse bête passa à sa portée. Elle entendit des bruits de pas, ette rpoie était déjà prise. Tant pis, elle était là la première. Elle se prépara, ajusta son tir et, toujours dans un silence parfait, elle lâcha la corde de son arc. Le rongeur tomba raide mort aux pieds d'une jeune femme que Tika reconnu facilement.

-Salutation Moïra, chef du clan du renard. Je supose qu'il serait judicieux de me présenter. Je suis Tika, nouvelle lieutenante du clan du cerf. Cette proie est à moi, je l'ai tué alors poussez vous !

Son ton était plus sec que d'habitude, sûrement à cause de son horrible matinée. Tout ce qui lui importait pour le moment c'était de ramener cette proie et ce qui lui restait de glands au camp et de s'alonger sur son lit pour faire une longue sieste.

Bad Tika

-Bonjour Tika. Contente de savoir que tu as entendu parler de moi. En ce qui concerne ça, elle désigna l'animal que Tika venait d'attraper, je ne t'ai rien demandé. Je ne suis pas venue chasser, je ne suis pas venue me disputer, je suis juste venue me détendre ici. Maintenant, si tu as un problème, ce n'est pas ma faute. J'ai passé une très mauvaise journée, alors s'il-te-plait, laisse moi passer et restons-en là.

Bien. Ce qui était sûr, c'est qu'elles étaient toutes deux de très mauvaise humeur et qu'il ne falait pas les embêter. Malheureusement, la tension était bien trop haute pour redescendre aussi vite. Tika serrait les poings. "Je dois rester calme, je dois rester calme..." Moïra s'avança alors vers la lieutenante, l'air sufisante comme si son rang de chef lui obligeait Tika à rester sans rien faire. Et quoi encore ? Elle devait s'incliner ?! C'en était trop. Juste avant que la meneuse ne la dépasse, Tika brandit son bras sur le côté pour lui bloquer le passage. La renarde le percuta et faillit perdre l'équilibre. Les yeux en feu, elle déclara sèchement :

-C'est quoi ton problème à la fin ?

Les deux femmes se regardèrent en silence, elle se défiaient. Tika ne flancherait pas, elle ne voulait pas passer pour quelqu'un de faible. Quand on la cherche, on la trouve. Et Tika n'avait pas combattu d'adversaire à sa taille depuis son combat contre le sans-totem. Cette rencontre s'avérait intéressante. Quelques minutes s'écoulèrent, toujours rien.
Soudain, les deux guerrières reculèrent en même temps, se plaçant en position défensive. Tika attaqua la première. Visant la tête, elle sauta et donna un violent coup de pied vers son adversaire. Celle-ci se défendait bien et réussit à placer ses bras devant son visage avant que le coup ne porte. La lieutenante continua, enchaînant attaques et contre-attaques. Moïra avait des failles dans sa défense mais son attaque compenssait largement. Elle était agile et rapide, tel un renard. Tika, était plus carrée, plus puissante mais ses coups portaient rarement. Elle était rapide mais pas autant que la meneuse. Tika réussit à la mettre à terre et s'approcha d'elle :

-C'est toi mon problème.

Moïra se releva, fixa son adversaire avant de revenir à l'attaque. Elles touchaient à peine le sol, sautant, s'accrochant aux branches du vieux chêne, fonçant, fuyant. C'était vraiment un beau combat. Malgrès leur fatigue, elle ne lâchaient pas prise, c'était de vrais battantes. Alliant technique, force et courage, elles ne s'arrêtaient pas. Tika s'accrocha à une branche et sauta sur la chef. Cette dernière esquiva et projeta son opposante face contre terre d'un coup de pied. La lieutenante tacla. Elles étaient toutes les deux à terre. Se relevant rapidement, la guerrière cerf courut, posa ses mains au sol et se projeta sur Moïra. Double coup de pied dans le ventre.

-Tu veux respirer ?

Elle avait prit un ton méprisant, de quoi énerver encore plus son adversaire. Montant chercher ses affaire, la lieutenante but dans sa gourde et retourna voir la chef. Elles se regardèrent encore pendant un long moment puis Moïra fonça. Tika fit de même et toutes deux reprirent leur combat. Il faisait vraiment chaud. L'orage qui avait eu lieu quelques heures plus tôt avait laissé l'air lourd et se battre n'apaisait pas les esprits déjà sous tension. Manque de sommeil, journée pourrie, chaleur horrible et combat sans raison. On touchait vraiment le fond.