Ce matin, très tôt j'avais pris prit le chemin des chutes. Une envie de courir très loin du camp m'avais prise comme ça. J'avais pris des bottes de caribou, un gilet d'aurochs et 2 galettes au miel qu'avait préparé la vielle dame du village, Roche-tranquille. Et aussi mon carquois et mon arc, ainsi que mon poignard. Je partis en marchant, puis vers 9h00, je me mis à trottiner. Le vent caressait mes longs cheveux blonds, les faisant ondulés au soleil. Le soleil pointait le bout de son nez, brillant par la même occasion mon totem.

10 h 00. Le soleil est déjà haut dans le ciel, la chaleur matinal prend la fuite. Génial, heureusement que j'ai un gilet en peau d'aurochs en plus que mon "t-shirt" en caribou. Je décider de finir le chemin en louve. Je me transforme, et mes pattes foulent le sol à une vitesse monumentale. Le vent frôle mes poils, mais je ne ressens aucun froid. Un vacarme m'assourdit, les chutes vrombissantes apparaissent alors devant moi. je me transforme en humaine.
Je reste un moment sur un rocher glissant, entre la mort et la vie, regardant les chutes tombantes.

Des larmes avait coulé sur mes joues. Je ne m'en était même pas rendue compte, mais c'était parce que je pensais à mon "ancienne" famille. Soudain, des pas et un toussotement me fait sursauter. Je glisse, basculant vers la mort. Oula au se cours je vais mourir c'était pas prévu...
Heureusement, je me rattrape à un rocher, et allant trouver de la puissance je ne sais où, je remonte en haut des chutes. Ouaw, je suis pas passé loin de...ouh vaut mieux ne pas y penser.
Je me retourne vers le responsable de ce bruit soudain. Une jeune fille se tenait devant moi.

Aujourd'hui, Moïra avait décidé de se promener seule. Il faisait frais. La jeune chef avait décidé de retourner aux grandes chutes, pour se détendre, mais cette fois, pas de risque, elle ira a pied. Quand elle se remémora sa mésaventure mortelle dont Sheffra, la chef du Clan du Loup l'avait sauvée, elle ne put s'empecher de frémir mais aussi de sourire, grâce à cette nouvelle amitié.

Elle se mit donc en route, et commença a courir. Ses longues jambes palpant à peine le sol, donnaient l'impression que Moïra bondissait. Elle regardait droit devant, se concentra, et, au milieu de sa course, sauta en avant de toute ses forces, les bras tendus devant elle, et retomba en renard. La jeune chef adorait se transformer de cette manière, une sensation à son sens qu'elle trouvait unique.

Une fois arrivée près des chutes, un brouhaha immense l’empêchait de percer le moindre bruit. Elle observit le contre-bas, sans trop s'approcher. Puis, elle retourna en arrière et se cala sur la branche d'un arbre. Génial.

Un événement perturba sa tranquillité. Elle ouvrit les yeux, et aperçu une jeune fille blonde, penchée au dessus des chutes. Moïra se redressa, et se fit discrète, histoire de ne pas être vue. Soudain, une démangeaison horrible lui prit à la gorge, et elle ne pu s’empêcher de tousser. La blonde sursauta, et dégringola dans le vide. Sans perdre de temps, Moïra se jeta à terre et courru. La jeune fille était là! Elle se tenait à un rocher, le corps se balançant dans le vide. Pourquoi Moïra s'attirait des problèmes chaque fois qu'elle sortait seule ? Bref, pas le temps de réfléchir, elle attrapa le poignet de la jeune fille, et la remonta tant bien que mal sur la terre ferme. Ensuite, elle tomba sur ses fesses en lâchant la jeune fille. Elle la connaissait, c'était Narwin, la jeune Lieutenante que Sheffra avait désignée.

- Désolé de t'avoir fait tombé, je.. pardon, c'était involontaire.

Elle ne savait pas si ses excuses seraient prises en compte, étant donné qu'elle avait failli la tuer, mais elle ne voulait pas d'ennemie en plus. Elle s'appretait à lui tendre la main pour lui déclarer la paix, quand un Ours déboula en courant et les fit basculer toute les deux, encore une fois (pour Moïra) au sol. Quelle journée!

Grâce à la jeune fille aux cheveux châtains, et à ma réactivité, j'avais évité le pire. Ce qui ne m’empêcha pas de lui jeter un regard plein de haine car je la prenais pour une "ennemie" mais c'était avant qu'elle ne déclare :

- Désolé de t'avoir fait tombé, je.. pardon, c'était involontaire.

Le bruit assourdissants des chutes couvrit ses paroles, néanmoins je perçus parfaitement ses belles paroles de..chef. Ma haine se transforma en sourire, et je la reconnut, s'était Moïra, chef des renards, que j'avais croisé lors de ma nomination de lieutenante par Sheffra. Je souris au souvenir de ma plus grande fierté. Alors que la jeune fille avec un sourire peiné me tendait la main et que je m’apprêtais à lui dire que cela n'étais pas grave, un ours déboula en roulade en plein milieu de nous, me propulsant vers les chutes, heureusement mon instinct prit le dessus et je fus en loup avant d'atteindre la grande chute vers la mort. Je trébucher, mais heureusement je me rattrapais et fut sur pattes. J'avais échappé pour une deuxième fois à la mort. Décidément c'était pas mon jour.

Je me relevais, pleine de poussière, génial. Je retroussais mes babines et grognais à l'intention de l'ours qui semblait sonné et titubait. J'allais me placer prêt de Moïra, et nous regardions l'étranger(e) avec une colère bien visible.

Les faibles rayons du soleil percèrent la tante de la lieutenante, la réveillant doucement. Elle bailla longuement puis s'assit en tailleurs, elle ne savait pas pourquoi mais elle sentait que aujourd'hui sera une journée pénible. Elle prit ensuite une longue tunique en peau de cerf et vérifia bien que son poignard était attaché à sa cheville. Elle se leva et s'habilla puis sortit de la tante. Tout le monde avait déjà commencer des activités et Swan regarda les membres de son clan pendant un moment avant de chercher une idée pour s'occuper.
Il y avait déjà, préparer le plan pour la guerre, mais Kyotis avait dit qu'il s'en chargerais. Qu'est ce qu'elle pouvait bien faire... Au bout de quelques minutes de « triturage de cerveau » elle se dit que se baigner ou allez chercher de l'eau serrait une bonne idée. Elle décida donc d'aller au chutes. Bien sur elle aurait pus aller à la rivière des saumons mais elle n'avait pas envie de rester sur le territoire.

Sur la route menant aux chutes elle décida de se mettre sous sa forme d'ours pour aller plus vite. Laissant le vent s’emmêler dans ces poils noirs, Swan avançait rapidement et bientôt elle commença à entendre le bruit que faisait l'eau quand elle tombait dans le large bassin si caractéristique aux chutes.

Quand la lieutenante aperçut le large nuage d'écume, elle se retransforma en humaine. On ne sait jamais, au cas où il y aurais du monde. Et elle fit bien d'agir ainsi car elle n'était pas seule. Avançant lentement son poignard dans la main, elle écouta la courte conversation. Elle se remit en ours pour mieux les attaqué sauf qu'elle fit un faux mouvement quand elle se retrouva en quadrupède et ses pattes s'emmêla et elle n'échappa pas à l’inévitable, elle trébucha et tomba en faisant des rouler-bouler. Elle percuta les deux filles qui parlait et se retrouva assise la tête dans les étoiles. Swan se mis debout, sur ses deux pattes et redevint la jeune fille brune, elle s'épousseta et se dit dans sa tête.
*Décidément... Je n'aurais pas du me transformer. *
Elle rajouta, cette fois-ci à voix haute.
-Mauvaise entrée...

L'ours maladroit se transforma en jeune fille aux cheveux noirs, et au teint mate. Vite, je me transformais en humaine, pour ne pas mettre de suite des tensions. Elle ouvrit une délicate bouche rouge et déclara, d'un air un peu géné :

-Mauvaise entrée...

J'avais envie de lui coller une baffe et de lui crier, Non jure mauvaise entrée tu rigoles ? Je suis couverte de terre ! Et de lui remettre une baffe. Mais je fermais les yeux et serrés les poings, car une lieutenante doit avant tout savoir se contrôlait. Le vent faisait bouger mes cheveux, eux aussi pleins de terre. Huit minutes plus tard, je rée-ouvrais les yeux et constatais avec étonnement que les deux jeunes femmes n'avaient pas bougées se dévisageant d'un air suspicieux. Je tâtais mon poignard, qui tenais grâce à un lacet, à ma cuisse droite. Je m'approchais d'un pas, et lui dit en la regardant droits dans ses yeux couleurs jais, sans me laisser déstabiliser :

-Oui, je confirme mauvaise entrée. Maintenant, tu permets j'aimerais parler à Moïra comme je voulais le faire avant que tu ne...déboules.

Puis, je me tournais vers Moïra avec ses longs cheveux chatains qui battaient au vent.

Ce n'est rien Moïra, je t'excuse et tiens en gache d'amitié prends ceci.

Je lui tendis une poignée de baies rares qui ne se trouvaient que chez nous, elle me remercia, puis je me retournais vers l'oursonne. Attendant qu'elle parle.