J'observais. Quoi ? L'aube. C'était magnifique. Ce mélange de jaune et de rouge, un contraste éblouissant qui annonçait l'arrivé du soleil. Je plissais les yeux pour que les rayons grandissants ne puissent m'aveugler. Les roches, tout autour de moi, luisaient, car les gouttes que la rosée du matin avaient déposé étaient toujours présentent sur la surface lisse, ce qui les faisaient briller de mille feux. Rien n'était plus beau que ce spectacle que la nature nous offrait chaque jour. Plus les minutes passaient, plus l'astre solaire venait réchauffer ma fourrure bicolore. Cela faisait bien longtemps que je ne m'étais sentis aussi détendue.

C'est alors que j'entendis un petit cri strident. Je sortais immédiatement de mes pensées, pour voir devant mes yeux deux louveteaux qui se chamaillaient. Ils étaient si mignons, tous les deux, encore si insouciants de la vie qui les attendrait plus tard. Lorsque l'un d'eux s'arrêta de faire le fou et croisa mon regard ambre, il me sourit avec de grands yeux admiratifs. Je le lui rendit, amusée. C'est alors que je vis une forme plus grande sortir d'une tanière. Elégante, avec ses larges épaules, je ne voyais que les contours, mais je n'avais pas besoin de plus pour deviner l'émotion du matou qui marchait. Il se dirigea vers la marre non loin de là. Ah, l'amour. La plus belle chose que la terre est pu nous donner. Comment être heureux sans être amoureux ?

Mais, alors que je suivais des yeux la forme mouvante, un petit flocon vint délicatement se poser sur mon pelage gris. Puis un second, et un troisième, qui se posait si doucement qu'ils fondaient aussi vite qu'ils étaient arrivés. Je levais les yeux au ciel, en prenant soin de laisser transparaître seulement deux fentes pour ne pas que le petites gouttes d'eaux gélifier me rentre dedans. Le ciel s'était totalement voilé, le soleil avait disparu derrière les nuages qui s'épaississaient à chaque seconde. C'est alors que devant moi apparut une ombre. Elle faisait à peu près la même taille, mais c'est alors que la jeune louve s'exprima d'une voix si désespérante que je crus que ce n'était pas elle.

- Mydria... C'est Kamiko... Je fais une dépression, j'ai plus la neige, je suis fatiguée j'ai envi de rien faire... Sauves-moi je t'en supplis...!

- Kamiko ? Ca ne va pas ? Tu ne te sens pas bien ? Viens, je t'emmène à l'intérieur...

Il faut dire que je ne me sentais pas bien du tout. Malgré que je sois mage, elle me paressait si implorante qu'une boule s'était logé dans mon ventre et était bien décidé à ne pas bouger de ci tôt. Je voyais bien que là c'était sérieux, elle était dans une vraie dépression, mais pour la soigner, j'avais besoin de savoir les raisons, et elle ne semblais trop en état de subir un interrogatoire. Mais il le fallait, malgré sa douleur. Je déglutis avec difficulté avant de commencer :

- Pourquoi es tu dépressive ? Tu as une raison qui te rende si mal ?