& comme si la mère nature avait rejoint le camp de Torak, elle eu pour réponse un coup de tonnerre direct qui résonnait. Elle tourna la tête vers l’extérieur, et vit que d'immenses trombes d'eau tombaient à en faire apparaitre un torrent. Moïra fit la moue. La nuit n'allait pas être triste! Elle se senti soudain portée dans le vide, Torak la posa délicatement sur un rocher. Et lui dit d'un ton hyper ironique, et vraiment désagréable.

« La déesse Moïra est elle contente? Son esclave est il à son goût? Sa caverne doit elle être plus parfumé? »

Si Moïra détestait bien une chose, c'est qu'on la traite comme ca. Elle se contenta de resserrer le point, le seul qui était libre, car de son autre main, elle tenait son haut. Vous vous souvenez, Torak l'avait déchiré! Un deuxieme éclair retenti, et Torak, ayant compris que Moïra était buté contre lui, renchérit:

« Tiens, tiens. On dirait bien que les ancêtres veulent que nous soyons ensemble dans cette grotte! Bizarre. Tu veux dormir près de moi pour être réchauffer? »

Ah oui ? il voulait jouer à la provocation ? Et bien il n'était pas au bout de ses surprises. Moïra lui colla une gifle monumentale... pour elle en tout cas. *Ouch.. ca fait mal!* Elle avait la sensation d'avoir tapé dans de la roche, tellement elle y était allée fort et que cela avait claqué. Prise de douleur, elle se mordit les lèvres, tout en s'abaissant, et se serrant le point de son autre main. Son haut n'était pas tombé. Coup de chance. Elle jeta un coup d'oeil discret vers Torak, qui avait l'air de s'esclaffer, même si il avait une grosse trace rouge à la joue qu'il tenta de dissimuler avec sa main.

Elle s'assit donc sur le rocher, la main rouge, et le genou en sang. Elle ne pouvait pas trop se déplacer. Elle sorti de sa bourse des petites brindilles de lin, et recousu d'une main, comme elle pu, son haut, sans ouvrir la bouche. Depuis la baffe, elle n'avait absolument rien dit, et c'était un de ses premiers stratèges. Elle jetait de temps en temps un regard vers Torak, elle ne pouvait s'en empêcher. Elle ne savait pas pourquoi, mais c'était comme si on la poussait à le faire. Au bout d'un certain temps à patienter, son genoux, qui lui faisait horriblement mal, saignait encore. C'est pas vrai! Elle n'avait même pas d'herbes! Lorsqu'elle poussa un léger gémissement, Torak s'approcha vivement d'elle, mais elle tendit son bras pour le stopper. Alors, bizarrement, il s'arrêta. Cependant, Moïra était... vraiment fatiguée. Elle devait absoluement dormir, mais certainement pas avec lui! Alors, elle monta sur la pierre plate en hauteur, histoire de s'allonger doucement, et de dormir. Elle lacha enfin alors un:

- Bonne nuit. Et ne tente surtout pas de m'approcher.

D'un ton sec et ferme. Elle se recroquevilla alors sur elle même, et s'endormi tandis que Torak restait toujours debout. Ses yeux se fermèrent pour de bon.

Elle courrait dans la forêt, bizarrement son mal était passé. Plus aucune égratignure. Il faisait beau, on était en été. Moïra sentait le vent dans sa nuque, dans ses cheveux volant au vent, et avait l'impression de toucher à peine le sol. Cette sensation d'être libre, c'était un moment parfait. Elle croisa alors pleins d'animaux de la forêt, qu'elle éffleurait de ses mains. Elle se sentit alors soudainement soulevée en hauteur, et montait vers le ciel. *Que ce passe-t-il ?* dans le ciel bleu uni, apparu alors une multitude de petites brumes blanches, en formant au final une seule brume énorme, ayant la forme d'un renard. Il la fixait, intensément, puis devenait de plus en plus réel, et se métamorphosa en un majestueux renard noir la toisant de ses yeux émeraudes. C'était insensé. Au premier abord, elle était persuadée que c'était l'esprit de la créature divine. Elle entendit ensuite le vent murmurer doucement son nom. Puis elle dégringola, et tombait dans le vide, en hurlant. Elle se cogna alors a des tas d'abres, avant de toucher le sol. Un sol si chaud, si doux. La sensation de chaleur sur sa peau était tout simplement exquise. Elle posa sa main en douceur sur le sol chaud, en lachant un:

- Hum...

Tout en ouvrant à demi un oeil. Ce n'était donc qu'un rêve ? Elle referma les yeux, prête à se rendormir. Elle était si bien... Mais... Attendez-une minute! Si ce n'était qu'un rêve, pourquoi ... Pourquoi sentait-elle cette chaleur ? Elle réouvrit cette fois les deux yeux, à moitié en dormi, et vit que sa main touchait un torse. Elle se sentait serrée, deux bras l'enlacaient. Lorsqu'elle leva la tête, elle se trouvit nez à nez avec le visage de Torak, qui faisait d'énormes yeux ronds.

- AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH !!

C'était le cri assourdissant qu'ils avaient tout les deux poussés en même temps, tout en se relevant. Elle était affolée. Oh par les ancetres! Comment avait-elle attérit là ? Elle était complètement en bas de sa plateforme. Elle resta un moment la bouche grande ouverte. Elle ne pouvait regarder Torak dans les yeux. Etait-ce lui qui l'avait porté içi ? Elle relevait la tête, et en conclut par son regard gêné que c'était complètement impossible. Il n'aura pas été jusque là, elle le vit dans son regard. Pourtant, elle ne put s'empecher de s'approcher de lui, en furie et de lui administrer une autre baffe. Celle-ci ne lui fit pas mal à la main. Et elle parti à toute vitesse vers le fond de la grotte, et s'assit les jambes regroupées, la tête entre ses mains, d'un air misérable. Il ne manquait plus que ca. Et si quelqu'un les avez-vu dans cette situation ? Elle n'osait pas imaginer les conséquences sur leur réputation. Mais pourquoi était-ce toujours elle ? On aurait dit que le destin de Moïra était un vrai terrain de jeux pour les ancêtres, elle n'en pouvait plus. Elle vit Torak approcher, et mis carrément la tête entre ses bras, elle n'allait plus oser lui parler, après se réveille de choc.

* * *

* * *

* * *

« Héééé mais j'ai rien fait cette fois, pourquoi tu m'as donné une baffe! »

Il pronnonca sa phrase sur un ton que Moïra n'avait jamais entendu en lui. Un ton vrai. On aurait dit qu'il boudait. Moïra s'en voulu alors de l'avoir giflé, mais elle ne voulait rien dire. Non, c'était trop pour elle déja. Les malheurs lui tombaient toujours dessus, elle en avait plus que marre de faire des gaffes! Et depuis la veille, elle se sentait différente, quelque chose en elle avait changé. Cependant, impossible de savoir quoi, c'était horrible quand on y réfléchissait. Elle avait une sorte pincement au coeur, une boule dans la gorge lorsqu'elle voyait Torak. Pourtant, il ne faisait rien d'autre que de l'énerver chaque fois qu'il ouvrait la bouche pour sortir ses phrases absurdes. En plus d'être séducteur, il était vraiment têtu. La chef n'aimait pas les gens plus têtus qu'elle, mais il ne l'était pas, non enfaite il était plus fort, le problème venait de là, parce qu'a cause de ca il remportait toute les manches.

« Alors comme ça on s'est ... fais un câlin? Bin dit donc! On dirait bien que les ancêtres veulent qu'on soit ensemble? Ca t'a plus? »

Puis il éclata de rire. Comme quoi, ceci confirmait cela. La renarde n'aimait vraiment pas qu'on la rabaisse ainsi, comment osait-il, prendre son air supérieur devant sa chef ? Elle eut envie de crier, d'hurler sur lui. Mais au fond, elle ne savait pas pourquoi elle était si méchante avec lui. Il lui avait tout de même sauvé la vie, et il l'avait porté. Mais enfaite, c'est le fait de l'avoir suivi. Du moins elle pensais que c'était ca. Il avait un peu trop insisté, alors qu'elle ne demandais qu'a être tranquille. Elle en avait même oublié qu'elle devait aller au camp du loup. Et il y avait aussi eu cette ... scène. Lorsqu'il l'avait plaqué contre un chêne, et qu'elle perdit son controle. Là non plus, elle ne voulait pas admettre qu'elle avait une petite attirance, non, elle n'en avait aucunement. Ce qui s'était passé était... un accident, elle n'avait rien à y voir. Et alors dans ce cas, comment expliquer le fait qu'ils se soient réveillés l'un contre l'autre, alors qu'ils étaient d'un bout à l'autre de la grotte ?

« Oh, ça va c'est pas la mort! Je te jure que je le dirais à personne, juré craché! »

Il venait de s'accroupir à ses côtés. Sa voix paressait rassurante. Pourtant Moïra se fit réticente, jusqu'a ce qu'elle relève légèrement la tête vers lui, et elle apercu qu'il lui tendait son petit doigt. Alors, elle lui tendit doucement la main, et il lui sourrit. Une petite esquisse apparue sur son petit visage rond, pour la première fois depuis ces deux jours.

« Je suis désolée Torak, mais... je sais plus quoi penser. Excuse-moi de t'avoir tapé, mais... Je sais pas, tu m'a vraiment vexé à partir du moment où tu as commencé à me suivre, jusqu'a hier soir. Je n'aime pas que l'on me traite comme ca, et... ce matin... c'était vraiment LA goutte d'eau en trop.»

Elle dit cette phrase d'un ton à la fois non pas trise mais inquiet, et aussi elle demandait pardon. Sa réaction venait complètement de changer, encore une fois, elle ne s'en rendit pas compte. Lorsqu'elle voulu se redresser en s'appuyant contre les parois de la grotte, elle gémit de douleur et se laissa retomber, en se tenant fortement le genou.
Elle avait vraiment mal, depuis hier soir, cela avait complètement empiré. Et, à son plus grand étonnement, Torak sorti des herbes médicinales coincées dans sa ceinture, et les appliqua sur le genou de la chef. Elle se laissa faire sans broncher, la douleur avait tout dépassé. C'était une chance si elle ne s'était pas tordu un os.
Pendant qu'il la soignait, elle lui posa une question qui lui revint en tête lorsqu'elle observait les coutures refaites de son haut.

« Et... comment ce fait-il que les araignées aient tant d'effet sur toi ? J'veux dire... Pour te faire perdre la raison, il suffirait de te mettre une araignée sur la tête. Je... c'est assez marrant enfaite, d'avoir trouvé ta faiblesse si rapidement! »

Elle finit sa phrase sur un ton amusé. Mais elle avait quand même envie d'une réponse, alors elle toisa de ses yeux chocolat le guerrier.