The Silver Wood RPG
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Les Renards, ça pêche le museau dans l'eau ?... [Pv]

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Les Renards, ça pêche le museau dans l'eau ?... [Pv] Empty
MessageSujet: Les Renards, ça pêche le museau dans l'eau ?... [Pv] Les Renards, ça pêche le museau dans l'eau ?... [Pv] Icon_minitimeDim 25 Sep - 4:19

J'ouvris brusquement mes yeux.

En sueur, comme chaque matin ces derniers temps. J'avais l'habitude d'avoir des nuits agitées.. mais là, ça devenait bien trop répétitif à mon goût, cette violence nocturne. D'abord je rêvais de mon père.. et il s'avérait qu'il s'approchait bien trop près du camps des Loutres ces derniers temps. Je ne me trompais pas, non.. celui-ci cherchait à s'approcher de moi.. mais pourquoi ? que voulait-il ? Simplement reprendre contact avec moi ? me dire quelque chose ? m'attaquer ? Je ne pouvais pas savoir, tout autant que j'avais toujours cette peur terrifiante de me retrouver face à lui. Ca me prenait le coeur, la tête. Impossible de me raisonner. Je ne voulais pas, penser à ce moment précis, où je serai en face de lui, enfin, après toutes ces années. C'était tellement stupide de ma part, d'être aussi couarde rien qu'à la penser de ce moment là. Peut-être avais-je peur, surtout parce que je ne savais rien de cette rencontre. Je n'y voyais, dans ces rêves, que ce tronc griffé, ce regard plein de tristesse, les reflets de la surface d'une étendue d'eau paisible. Et, à mon réveil, cet étrange frisson qui parcourait le long de ma colonne vertébrale, comme si un souffle était venu caresser la peau de mon cou, sensible. Je me réveillais toujours mains portée à mon cou, cherchant vainement du regard la personne qui avait laisser son souffle chaud s'y aventurer. Mais rien. Et rien de précis dans ces rêves. Que des images brèves qui se succédaient d'une manière saccadée, presque flippante. Flippante tout court, pour mon cas, alors que je savais que cela signifiait ma rencontre imminente avec mon père. Encore, si ce n'était que ça.. il y avait quelques images qui commençaient, chaque nuit, à se rajouter à mes songes.. entre deux séquences a propos de ma sombre histoire de famille, quelque chose de complètement différent, mais de bien plus glauque. Plus sombre encore. Tout était trop flou pour que je puisse en déceler quoique ce soit. Je ne pouvais que distingues quelques bruits stridents et furtif.. comme des sifflements.. oui, peut-être quelque chose qui sifflait dans l'air.. enfin, je ne pouvais rien dire pour le moment. mais je pressentais que c'était important. Très important. Une fois que tout ceci serait mis au clair, je le rapporterai à Soundari. Il n'y avait rien de familial, dans ces visions. Et que les autres mages rêvent en parallèle à quelque chose de semblable, ne m'étonnerait en aucun cas. A quand était la prochaine rencontre, réunion des Mages déjà ? Une lune peut-être.. je n'en savais trop rien, alors que je venais d'émerger d'un songe agité.. je devais absolument me rafraîchir les idées.

Je sortis de mon abri de bois, recouvert de quelques algues et feuillages, et m'étirais longuement, tout en admirant la surface du Grand Lac. Je prenais une grande inspiration, et commençais à m'acheminer vers le Ruisseau Sablonneux.
Le doux chant de l'eau qui s'écoulait m'indiqua rapidement que j'y arrivais. Encore la tête un peu ailleurs, les cheveux ébouriffés - pour ne pas changer d'habitude à vrai dire... - et la concentration et prudence complètement absente en cette matinée - rho ça va, il est tôt.. -, je me laissais porter à pas légers sur la mousse humide de rosée jusqu'au bord du ruisseau clair, où les premières lueurs matinales du soleil se reflétaient. Je m'accroupis, pour finalement retomber à genoux, ces derniers se laissant effleurer par le cours d'eau. Un frisson parcourut mon corps, et je passais machinalement ma main dans mon cou. Elle était fraîche ! je poussais un soupir, et, toujours mal réveillée et l'arrière de la tête un peu douloureux - je devais prendre un bain au plus vite parce que ça n'allait plus du tout de jouer la larve matinale... - je me décidais à plonger mes mains dans le ruisseau, et me penchais au-dessus de la surface. En un geste qui se voulait vif - mais qui ne l'était pas forcément, hum hum - j'éclaboussais mon visage de l'eau fraîche. Je réitérais le mouvement deux ou trois fois, en glissant de temps en temps une main dans mes cheveux, les humidifiant et les repoussant en arrière. Sans grand succès, à vrai dire, puisque mes mèches rebelles et pointues avaient cette fâcheuse tendance à me revenir dans la figure.

Les yeux fermés, je prenais une longue inspiration.
Je fus interrompue dans mes pensées et ma toilette matinale, par un énorme "PLOUF" qui me fit sursauter. Extrêmement surprise, je basculais sur mes fesses et reculais d'un coup en arrière, les yeux écarquillés.

Je fus prise un peu au dépourvu, devant la scène se déroulant sous mes yeux de jade.
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Ҩ Mage
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MessageSujet: Re: Les Renards, ça pêche le museau dans l'eau ?... [Pv] Les Renards, ça pêche le museau dans l'eau ?... [Pv] Icon_minitimeSam 8 Oct - 5:55

" PLOUF ! "
Le corps de Kazan pénétra dans l'eau glacée en provoquant quelque chose ressemblant à une onde de choc à la surface. On long frisson parcourut son dos.
Silence.
Les bruits de l'extérieur, le chant des oiseaux, le vent dans les feuilles, s'étaient estompés. Et le temps s'était brusquement arrêté. Pendant quelques secondes, assommé par le choc et transi de froid, il resta à flotter paisiblement, immobile en dehors du fait qu'il était quelque peu balloté. Ses cheveux noirs, se libérant de la gravité terrestre, étaient soulevés par les flots et volaient en tous sens. Quelques petites bulles sortaient de sa bouche entrouverte et remontaient doucement à la surface. Bon, tout ça c'était très bien, sauf que le problème... Ben c'était qu'il était en train de couler ! Il ouvrit soudain ses beaux yeux bleus. Il resta parfaitement calme et analysa la situation. De un, il était en train de se noyer. De deux, il avait mal à la tête et avait les lèvres violettes tellement il avait froid. De trois, Moïra n'allait pas être contente si on le retrouvait mort aussi bêtement. De quatre, il savait bien nager mais avec un courant pareil c'était difficile. De cinq, il allait mourir. De six, s'il mourait, il n'aurait pas le temps de parler à Shayra. De sept, personne ne pourrait le remplacer au poste de Lieutenant. De huit, il y avait de jolis poissons rouges dans cette rivière, et au lieu de rester à la surface pour pêcher comme à l'instant, il aurait mieux fait de plonger. De neuf, il trouvait que c'était dingue tout ce à quoi on pouvait penser sous l'eau... Et de dix, qu'est-ce qu'il faisait là, il voulait vraiment mourir ou quoi ?
Son corps s'anima, tout à coup. Ah ! Zut, il avait encore des fourmis dans les mains. Il détestait ça, c'était vraiment désagréable et il fallait bêtement attendre que ça se calme. Ses jambes s'activèrent, et il remonta doucement. Il écarta les bras et attendit.
Explosion.
Dans un jaillissement d'eau, Kazan creva la surface la tête la première. C'était beaucoup moins calme qu'en dessous, mais au moins il pouvait respirer. Les sons, les sensations revinrent d'un coup, et aussi le temps, qui d'ailleurs revint un peu trop vite... Encore une fois, le problème, c'était qu'il se faisait emporter assez rapidement. En effet, le courant était très fort aujourd'hui - il avait vraiment bien choisi son moment... Il avait beau essayer de nager vers la berge, il n'arrivait pas à avancer. Il commença un peu à paniquer. Il gigota en tout sens, tenta de s'accrocher à des branches, en vain... Lui qui d'habitude était si à l'aise dans l'eau. Mais quelle idée il avait eu d'aller pêcher ! Une vague le propulsa de nouveau dans les profondeurs du ruisseau.
Silence.
Il fut de nouveau plongé dans ce cocon, cet étau calme qui atténuait les sons et le faisait flotter paisiblement. Il fixa les algues, agacé. Il ne supportait plus ce cocon, maintenant. Il avait l'impression d'étouffer, il voulait revenir à l'agitation de l'extérieur. Il fut servi. Le courant se mit à le malmener. Il se retrouva le nez dans les algues, crachant du sable avec dégoût. Son pagne - oui, il était constamment torse nu, sauf en hiver, qui approchait, à son grand malheur - s'accrocha à un truc non identifié caché par des nuages de sables. Voilà, ça aussi ça l'énervait ! Plus il gesticulait pour se libérer, moins il voyait de choses à cause du sable qui montait et formait une sorte de brume jaunasse. Beurk ! En plus, si il restait accroché, il n'allait pas pouvoir remonter pour respirer ! Là, ça devenait vraiment grave !
Il avait envie de crier mais ne pouvait pas, ses mouvements désespérés qui auraient du faire un tapage pas possible ne produisaient aucun son... Une mort silencieuse. Atroce. Il n'avait plus du tout envie de rire. Une douleur apparut dans sa poitrine, et alla en empirant. Il n'avait plus d'air ! Il allait vraiment mourir bêtement, par cette matinée d'automne ! Il avait de plus en plus mal, c'était insupportable. Il sentait la peur l'envahir, et le peu de conscience qui lui restait disparaître. Il allait s'évanouir, il le sentait, bientôt il ne pourrait plus lutter. Et l'angoisse le rongeait encore plus. Son champ de vision se réduisait à une vitesse inquiétante, et se remplissait de noir. Il prit son pagne et tira désespérément dessus, en vain. Il ne voyait plus rien, il n'avait plus de force, ni pour gesticuler, ni pour réfléchir. Il agitait les jambes sans but, et ne se sentait de la force que pour tirer inutilement. Il allait mourir. Il allait vraiment mourir. Qu'il était bête ! A la frontière de la mort, il revit sa vie tout en continuant à tirer faiblement. Ses journées dans le Clan du Renard, son père qui s'était suicidé, sa mère qui était morte noyée. Devenir guerrier, puis lieutenant. Il revit sa journée, les troupes de chasse de l'autre jour, Andora, la forêt, son lit, Moïra, sa décision stupide d'aller à la pêche alors qu'il ne savait pas manier un harpon... Sa chute... Kazan ferma les yeux. De toute façon, il ne voyait plus rien. Il attendait. Que ça passe. Que la douleur s'arrête. Que tout devienne calme... Qu'il pénètre dans la mort comme il avait pénétré dans l'eau... Qu'il rejoi... Une image s'imposa dans son esprit. Sa mère, lors du Grand Orage, emporté par les flots, et lui, enfant, courant derrière pour la rattraper. Elle avait crié, il avait eu peur. Elle avait été assommée, il avait hurlé. Elle avait été emportée au loin, il avait pleuré. Il n'avait pas pu continuer ( il avait été bloqué par un torrent perpendiculaire, impossible de sauter par dessus, il était trop large ), il l'avait abandonnée... Non... Pas encore... Pas encore une fois ! Il allait mourir... Il allait vraiment mourir... Non ! Il secoua la tête. Tout s'embrouillait dans son esprit. Il avait mal, il était perdu et aveugle. Non ! Cela ne pouvait pas être ! Il ne pouvait pas... Pas encore une fois ! Il devait la sauver ! Non...
"Maman !!!"
hurla t'il dans sa tête, redevenu enfant.
Kazan sauta dans le torrent. Le traversa. Rejoignit sa mère... Dans un dernier effort, il poussa sur ses jambes de toutes ses forces - du moins, celles qui lui restaient. Son pagne se déchira sans bruit. Il se sentit fendre les flots, remonter...
Explosion.
Il surgit à la surface, complètement épuisé. Les yeux fermés, il fit des mouvements pitoyables pour essayer de trouver quelque chose à agripper, n'importe quoi, un repère, quelque chose... Il sentit un contact dur sous sa main. Aussitôt, il s'y accrocha. Il tâta la "chose". C'était du bois. Du bois... Il n'avait plus de fourmis, le toucher était revenu... Le toucher... Il touchait quelque chose... Il sentait quelque chose d'autre que ce liquide glacial et étouffant... Il se hissa un peu sur le bois, posa sa tête contre, et adressa toutes les louanges du monde aux Ancêtres de le sortir de l'eau. Tandis qu'il prenait de courtes inspirations, très fortes, rauques et saccadées, il sentait la vie revenir en lui et l'habiter comme un fleuve qui retrouve son lit.
Soudain il entendit vaguement quelque chose. Une voix... Une voix de femme ! Il ouvrit des yeux aveugles. Aveugles... Il allait rester aveugle ?... Ses belles prunelles bleues ne verraient donc jamais rien d'autre que le vide ? Non... Il ne pouvait pas être aveugle... C'était trop horrible... Il ne pourrait plus être lieutenant... A force de scruter des choses qu'il ne voyait pas, il retrouva petit à petit la perception de la lumière, puis des couleurs. Sur le coup, il fut si heureux qu'il ne fit pas attention au fait qu'il voyait tout de même flou. Il distingua une silhouette féminine, sur la berge, qui lui tendait la branche en bois à laquelle il était accroché. Son cerveau était trop endormi pour qu'il se rende compte de quoi que ce soit, y compris qu'elle l'avait sauvé, et que... Euh, il était tout nu... Il n'arrivait pas à distinguer les traits de cette femme, alors il plaça toutes sortes de personnes sur son visage... C'était Shayra, sa demi-soeur... Non, c'était Andora, sa petite amie ! Non, si ? Non... C'était sa mère... "Maman ! Maman !" cria encore l'enfant solitaire et perdu dans sa tête. Oui, c'était elle... Il avait réussi... Il l'avait sauvée. Oui... Tandis qu'elle ramenait la branche vers la rive, il fit ce qu'il avait failli faire au fond de l'eau. Il fit ce que son corps, plus épuisé encore et à bout de nerfs que son esprit, lui réclamait depuis plusieurs minutes.
Il s’évanouit. Le sourire aux lèvres.

*

Kazan se réveilla une dizaine de minutes plus tard, sa peau humide réchauffée par le soleil. Il avait encore froid, mais il se sentait beaucoup mieux. Il leva la main, la posa sur sa poitrine et saisit le totem de renard pendu à son cou. Il le sera très fort en poussant un long soupir. Puis il étendit son bras et reposa sa main sur... Quelque chose... Des feuilles, à en juger au toucher... Et c'était posé sur lui. Il releva brusquement le buste et ouvrit les yeux. Cette fois, pas de flou. Il avait retrouvé sa vue aiguisée, et tous ces autres sens. Ainsi que son activité cérébrale... Enfin, il espérait. On avait disposé sur lui des feuilles à un endroit bien précis... Celui où était justement son pagne, avant qu'il ne le déchire. Kazan sourit. Il n'était pas pudique. Les gens l'étaient souvent plus que lui. Il n'avait donc pas rêvé tout ça. Sa mésaventure était bien réelle, il avait vraiment failli mourir, et il avait confondu la personne qui l'avait sauvé... Avec sa mère. Il avait du délirer, quand même. Il regarda autour de lui, mais il n'y avait personne.
Alors il se leva et étira ses muscles endoloris. Il fit rouler ses épaules, étendit ses bras, plia ses jambes, et fit tourner ses pieds et son cou. Ce que ça faisait du bien. Puis il entreprit de se fabriquer un nouveau pagne avec les feuilles qui avaient été disposées pour cacher euh... Son appareil génital - au cas où... Et une liane qu'il trouva dans un arbre non loin. Il assembla les deux en quelques minutes - il avait de l'expérience, à force de perdre ses pagnes... Ensuite, il inspecta les alentours. Visiblement, il était sur le territoire du Clan de la Loutre. Il ne fallait surtout pas qu'on le trouve ici, surtout en tant que lieutenant... Et tant pis pour sa sauveuse, il n'avait pas le temps de rester, et de toute façon il la remerciera à la prochaine assemblée si il arrive à la reconnaître.
Problème : il n'était pas question de retourner dans ce ruisseau, et encore moins de retourner pêcher ici. Il n'y avait pas un truc qui pouvait faire office de pont, dans le coin ? Évidemment, non ! Il soupira. Puis soudain, une voix féminine retentit. La même que celle... Non, pas celle de sa mère ! C'était la voix de sa sauveteuse ! Il se retourna d'un bond. Elle l'avait sauvé, mais on ne savait jamais, hein...
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