➽ Description physique : Nyati est ce que l'on pourrait dire, le portrait de sa mère. Enfaite, tout le monde lui disait tout le temps lorsqu'elle se trouvait à ses côtés. Cette jeune fille à la stature fine & élancée avec hanches parfaitement dessinée, porte des cheveux châtains longs et souple, qui encadrent un visage fin, au teint entre le clair & le mat. Sa bouche au teint rosé n'est pas vraiment ce que l'on pourrait caractériser de large, mais plutôt pulpeuse. Une belle bouche bien dessinée. Son nez, la seule chose qu'elle aurait pu tirer de son père. Un nez fin qui s'élargit légèrement vers le bout, bien défini. Un visage qui aurait pu ne pas paraître énigmatique voir légèrement mystérieux, s’il n’était pas complété par d’immenses yeux en amande, dont les iris dorées sont à la fois énigmatiques et séduisantes. Se traçant toujours une bande rouge sur les yeux, à la fois pour intimider et pour les mettre en valeur. En plongeant votre regard dans le siens, c'est surement ses yeux que vous verrez le plus. Impossible de s'y détacher. Un doré si profond qu'il vous donne une sensation de chaleur, de confiance si elle vous regarde droit dans les yeux. Elle portera toujours deux plumes dans les cheveux, en général des plumes de corbeaux. Très significatif pour elle.

Niveau vêtement, notre guerrière n'est pas du genre à soigner tout le temps son apparence, bien que cela soit tout de même important pour elle. Un haut pas très épais en peau de puma, deux lanières lui remontant et se nouant dans le cou, ainsi que des petites lanières de toutes tailles dans son dos, comme si un animal avait déchiqueté la peau. En bas, de la peau, deux long bouts, un devant et un derrière, tout deux rattachés à de la corde de lin. Toujours fine et légère, de la peau qu'elle a cette fois pris soin de teindre en rouge avec des baies. Si fine qu'elle pourrait ressembler à du tissus. Mais tout est principalement mis en œuvre pour pouvoir courir, se déplacer, et avoir le minimum de poids avec elle. Son arme qu'elle garde toujours sur elle est une petite dague, coincée dans sa ceinture.


➽ Description de la forme animale : Quand elle était rate, elle était Variegated Cannelle. Ses poils étaient un peu touffus, mais pas angora. Ses deux yeux étaient noirs. Je n'ai pas besoin de faire plus, vu qu'elle est désormais Sans-Totem.

➽ Caractère : Nyati n'est pas méchante, non bien au contraire! Mais elle est folle. Elle a comme qui dirait des sortes d'hallucinations. Elle n'est pas solitaire, mais elle doit rester seule pour ne mettre en danger personne, et pour éviter le regard des autres. Elle a aussi des crises de folies, ou elle perd totalement le controle d'elle même et peut être agressive ou manipulatrice. Il suffit d'un tout petit truc contrariant, et on ne l'arrête plus, elle ira jusqu'au bout. Dans son état normal, Nyati est très calme, patiente et sociable. C'est une vrai amoureuse de la nature, et ne comprend pas pourquoi les gens la rejette au lieu de l'aider, c'est aussi pour cela qu'elle est agressive envers ceux qu'elle ne connait pas, où ceux dont elle a une mauvaise impression. Il suffit d'un seul regard pour elle pour vous juger. On pourrait dire qu'elle a peur d'elle même, n'acceptant pas sa vraie nature, alors qu'elle voudrait simplement être normale. Elle n'aime pas tuer, et faire du mal aux gens. Je le rappelle, quand elle en fait, elle est sous crise de folie, elle ne se rend pas compte de ce qu'elle fait, elle voit juste les dégâts finaux. Elle a un tempérament très faible, même si elle est têtue, il suffit dans une de vos paroles, de toucher un point sensible pour l'affaiblir et la démoraliser. Elle est également d'une intelligence et d'une ruse incroyable, caractère qu'elle s'est forgé à force de rester seule. Je ne vais pas m'attarder plus sur son caractère, c'est vraiment trop trop dur à décrire convenablement.


➽ Gôuts : Les couchers de Soleil, l'air frais du vent, le chant des oiseaux, les terrains vagues et verts, les petits animaux. Voila ce qui plait plus que tout à Nyati, dans son état normal. Elle aime aussi les corbeaux, ses oiseaux favoris, et la forêt sombre. Avec les animaux, elle est très calme et patiente, ce qui lui permet de les écouter, de les apprivoiser. Ce que déteste Nyati, sont les gens en général. Du moins, c'est ce qu'une part d'elle même veut faire croire. Elle a justement besoin d'une présence pour l'aider à combattre sa folie, mais elle ne peut rester normale avec, c'est impossible, c'est hors de ses capacités. Nyati aime l'eau, et y passer du temps. Vous la trouverez notamment très souvent dans les arbres, elle adore se détendre dans leurs branches. Nyati n'aime pas quand on la trahi. Abuser du peu de confiance qu'elle peut vous accorder, c'est vous vouer à mourir. Elle déteste aussi la solitude, mais en est condamnée à cause de son bannissement.. Elle aime pour finir, nager, et à une peur affolante des orages.


➽ Histoire : Je suis assise, les jambes regroupées contre ma pointrine et entourées de mes bras. La tête droite, le regard perdu dans le vide, encore choquée de ce qui venait de se produire. Impossible d'y croire, impossible d'oublier. Je n'entends même plus les oiseaux chanter, ne sent même plus le petit frissonnement que le vent m'apporte chaque fois qu'il se lève. Depuis plusieurs heures, je suis là, au sommet d'une des collines chatoyantes, dont l'herbe est si verte, si fraiche et douce. Je passe ma main dedans, et fait rouler mes doigts pour arracher quelques brins. Je suis là, entrain de me demander ce que je faisais ici, pourquoi j'étais née, pourquoi j'étais devenue folle ? Je suis là, encore sonnée par ce qu'il venait de ce passer, à écouter la prière aux anciens et aux créatures divines que les guerriers du clan du rat sont entrain de chanter. Je pose finalement mes yeux sur quatre guerriers, traversant notre forêt avec un énorme paquet sur le dos. Je vis mon père en contre bas, essayant de retenir ma mère de se jeter au pied du trou dans lequel serait enterré le paquet. J'entendais des cris, des pleurs. Mais moi, tout le monde s'en fichait maintenant, tout le monde avait oublié mon existence. Je porte ma main à ma poitrine, espérant trouver mon totem et le resserrer dans ma paume. Ce n'étais donc pas un rêve ? Je suis pour la deuxieme fois de la journée, en pleine hallucination. Le pire, c'est que je m'en rendait compte. Mon regard se perdit à l'horizon, le couché de soleil était magnifique. Une larme coule sur ma joue. Une larme dont l'origine était dans ses circonstances, pour moi indéfinissable. Une larme de tristesse ? de nostalgie ? de chagrin ou bien de peur de moi-même ? La terre avait maintenant presque entièrement rebouché le trou dans lequel le cercueil en peau se trouve. C'est le mystérieux paquet. A l’intérieur, ma sœur. Ma petite sœur.

Un jour paisible au sein du clan du Rat. Mes Parents, ma petite soeur & moi sommes au camp. Voulez-vous que je vous les présente ? Mon père Thorann, beau, grand & blond; avait les yeux bleu azur. Ma mère Esha, mon portrait craché à un seul détail, le nez que je tiens de mon géniteur. Et enfin, ma petite soeur âgée de seulement six étés, Kalaïa. Cette petite blondinette au visage rond, les yeux vairons. En voyant ses joues, n'importe qui aurait envie de la croquer. Une vrai petite beauté. On s'entendait très bien toute les deux. Elle est venue au monde une matinée enneigée, lorsque que j'avais alors onze étés. Je n'ai pas été jalouse, mes parents n'ont montré aucunes différences. Enfin bon, comme vous l'aurez compris, dans notre petite famille, tout allait pour le mieux.. jusqu'à aujourd'hui. Un jour qui restera gravé en moi comme une gravure sur les écorces d'un arbre. Douloureuse, inoubliable.

Il y a 3 étés maintenant, j’eus l'honneur de devenir apprentie-mage. La relation que j'entretenais avec les anciens dans mes rêves, était ce que je qualifierais aujourd'hui de privilégiée. Pour tout au monde, j'aimerais avoir encore un signe de leur part, une vision, un simple courant d'air pouvant me dire qu'ils m'accompagnent. Mais non, ils m'ont abandonnée, tout le monde m'a abandonnée. Seulement voila, tout parti de là. Nyati signifie destinée. Et j'étais persuadée que je devais trouver la mienne. La nature et moi ne faisaient qu'un. Je m'éloignais souvent, pour parler à mes amis les arbres, aux animaux. Puis un jour, étant dans la forêt avec une amie, je me souviens de la scène comme si cela était hier. Nous nous baladions tranquillement, elle me racontant ses histoires de garçon, et moi l'écoutant et la conseillant. Ce qu'elle ne savait pas, c'est que le même garçon nous plaisait à toute les deux. Mais dans mon histoire, cela n'avait pas d'importance. J'avais déjà eu ce que l'on appelle des hallucinations. Mais que des petites, du genre une branche se décrochant d'un arbre, ou bien un écureuil courant vers moi, des corbeaux me tournant autour.
Ce qui c'était passé ce jour là, était bien plus grave. Lorsque nous rentrâmes, nous passâmes devant l'arbre mort, où était adossée une petite fille rousse d'environ six étés. Nous la regardâme, entrain de jouer avec des petites sculptures de bois. Quand tout à coup, un puma sortit de nul part. Impossible de le râter. Je me mis à hurler. Mon amie me regarda bizarrement, mais je n'y prêta aucune attention. J'aurais dû. Je fonçais, tête baissée, sortant ma dague. Le puma était bizarre, ma vue devint floue, mais il ne fallait pas que je le laisse s'attaquer à la petite! Je lui sautais donc dessus, celui-ci se débattant, m'avais foutu un énorme coup de griffe au visage, me le balafrant entièrement. Folle de rage (et c'est bien le mot), je recula, et c'est alors que je planta ma dague en son ventre. Des hurlements stridents se firent entendre, dont les plus forts, ceux de la petite fille et de mon amie. Etonée, j'entendais ensuite crier mon nom, puis celui de ma petite soeur. Impossible de comprendre. Puis, tout dans ma tête se fit noir et flou, je sombrais. Non! je n'allais pas m'évanouïr! je repris alors, et dirigea mon regard vers le puma. Tout le monde nous regardait d'un air horrifié. Lorsque je baissa la tête, ca n'était pas un Puma. C'était Kalaïa. Mon regard horrifié sur celui de ma soeur. Elle était encore en vie! Je la serrais dans mes bras, à genoux au sol. Je priais les créatures divines de me la laisser, je toisais ma soeur, les larmes coulaient à flots sur mes joues, et elle me regardait, d'un air horrifié. Je lui murmurai que ca irait, que j'étais désolée, qu'il fallait qu'elle tienne. Ce ne fut pas le cas. Je poussais alors un hurlement empli de chagrin. Mais comment était-ce possible ? Non, je n'étais pas folle! Impossible, non. Je portais ma main ensanglantée vers ma joue, ma peau était douce, lisse. Je me levis donc, terrifiée, et parti en courant, ne cessant de me retourner vers ma soeur, l'arbre mort parraissait de plus en plus loin. Soudain, j'entendis ma mère hurler. au loin Je m’effondrais au sol. J'étais hors de mon territoire désormais. J'entendis Morwyn me bannir devant les créatures ancestrales et les ancêtres. Je me relevais, toisant mon ancien territoire. Les yeux emplis de larmes, je partis pour ne jamais y remettre les pieds.


Le Soleil s'est maintenant entièrement camouflé, il ne restait qu'un ou deux filets de lumière. Je me relevais, mes pieds nus sur l'herbe fraiche et souple des collines chatoyante. Je toisais l'horizon, puis mon clan. C'était dur d'abandonner toute une vie d'un coup. Je portais ma main à mon cou, tâter mon totem une dernière fois. Puis, je tournis le dos au vide, mais restait immobile. Je baissais la tête sur le côté, et arracha finalement d'un coup sec mon totem, mouvement accompagné d'une larme sur chaque joue. Le totem tomba au milieu des herbes, et je me mis en marche, d'un pas assuré. Le camp du rat m'avait banni. J'étais folle, c'était peut être un mot exagéré, mais tant que je n'aurai pas eu de réponses, pour moi je le serais. Personne ne peut m'aider, je suis à présent une Sans-Totem, le clan du rat n'entendra plus parler de moi, et ne me reverra plus jamais. Du moins, c'est ce qu'ils croyaient. Je m’enfonçait alors dans la forêt sombre, à la recherche de ma destinée.